Partir à Budapest était pour moi une envie un peu soudaine et pas vraiment fondée. J’en avais entendu parlé vaguement par des amis et je voyais des photos circuler notamment sur Pinterest®. Alors quand le moment fut venu de préparer nos vacances de juillet 2016, nous avons ajouté cette capitale à notre roadtrip.
Je dois dire que je n’ai pas été déçue ! Malgré le fait que nous ayons eu deux jours dignes d’un mois de février et deux vrais jour d’été.
Après Prague, Vienne et Salzbourg, nous n’avions pas réellement décidés de ce que nous allions faire sur place mais nous ne nous sommes pas ennuyés pour autant.
Nous sommes arrivés le vendredi 15 juillet en milieu d’après midi. Notre AirBnB se situait dans le centre ville et nous avons tout de suite été charmés par la vue sur le Parlement, un des symboles de la ville. Une fois les bagages posés, nous sommes immédiatement repartis découvrir la capitale hongroise.
Budapest est une capitale étonnante. Connue pour être une destination de rêve pour les fêtards, c’est pour moi une ville remplie d’histoire. Un passé riche, grandiose puis compliqué et douloureux. Et on le ressent dans de nombreuses visites. C’est une ville qui s’est déchirée entre Buda et Pest pour enfin se réunir et devenir Budapest.
Blessée par les guerres, meurtrie par le nazisme et appauvrie par le communisme, la capitale doit son renouveau à l’entrée de la Hongrie dans l’Union Européenne. Aujourd’hui, Budapest est une ville jeune et bouillonnante malgré les cicatrices que l’on devine lorsque l’on s’éloigne des lieux touristiques. C’est cette histoire qui m’a intéressée et qui m’a donné envie de découvrir Budapest.
Nous ne pouvions pas commencer notre visite sans partir à la découverte du Parlement de Budapest (ou Országház) que nous avons vu de jour et de nuit. Nous n’avons pas pu visiter l’intérieur par manque de temps. Terminé en 1902, l’architecture de cet édifice est juste incroyable mêlant les styles byzantin et néogothique. C’est à la fois très délicat et majestueux . J’ai eu un coup de cœur pour ce bâtiment que je ne me lasse pas de détailler.
Magnifique non ? =)
Le mauvais temps des premiers jours nous a poussé dans les musées. Nous en avons fait trois.
Tout d’abord, le musée Franz Liszt. Compositeur, transcripteur et pianiste virtuose, c’est à lui que l’on doit la technique pianistique moderne et le récital. Alex ne pouvait donc pas quitter Budapest sans être allé voir ce musée. Il se situe dans l’appartement qu’occupait le musicien pendant les dernières années de sa vie alors qu’il venait passé l’hiver en Hongrie. On y voit des objets personnels , des compositions originales et les instruments préférés de Liszt dont notamment un piano Bösendorfer. Honnêtement, je pense qu’il faut être un véritable passionné pour faire cette visite et vraiment en profiter. Malgré tout, ce musée vaut le coup d’oeil.
(Tarif plein 4€, tarif étudiant 2€50, permis photo 3€50)
Nous avons aussi visité la Galerie Nationale Hongroise qui trône fièrement au dessus du Danube du côté de Buda. De tous les musées nationaux que j’ai pu faire, ce n’est pas le plus incroyable mais il héberge quelques pépites qui méritent le coup d’œil et rien que pour la vue, cela vaut le coup d’aller y faire un tour.
(Comptez environ 5€ pour l’exposition permanente).

Enfin, nous avons visités le Musée de la Terreur dont nous avions beaucoup entendu parlé. Ce bâtiment n’est pas seulement un musée. C’est le témoin de deux périodes tragiques de l’histoire de la Hongrie. En 1944, il abritait le siège du quartier général des nazis hongrois et de 1945 à 1956, le siège de AVO et ÀVH, la police politique communiste. C’est aujourd’hui, un musée qui entend rappeler les actes terribles des dictatures et une sorte de mémorial qui rend hommage aux victimes de la terreur. Ce musée fut pour moi une expérience dérangeante mais pas dans le mauvais sens du terme. Cela m’a rappelé le sentiment que j’avais en visitant les musées de la Résistance ou le mémorial de Vassieux dans le Vercors. Ce sentiment d’incompréhension face à l’horreur et à la cruauté.
Pour finir, nous sommes aussi allé visiter la grande Basilique St Etienne de Budapest donc la construction aura durée 55 ans. C’est un très bel édifice que nous avons vu, malheureusement sous la pluie. Mais avec du soleil, l’ensemble doit vraiment être du plus bel effet.
Le mauvais temps de mauvais jours fut aussi une parfaite excuse pour tenter l’expérience des bains de Budapest.
Après moult négociations, à cause du mauvais temps et de la non mixité de certains bains, nous avons fini par choisir d’aller aux bains Rudas, mixte le weekend. Construits en 1566, ces bains rénovés ont été très marqués par l’influence turque : bassin octogonal et coupole en dôme avec vitraux colorés et énormes colonnes. Malgré la réputation un peu sulfureuse de ces bains en semaine, l’ambiance du weekend est très sereine. Entre hammam et bains à différentes températures, j’y ai passé un excellent moment.
Mais enfin, le beau temps est revenu et nous avons enfin pu explorer la ville à pied.
Nous sommes allés visiter l’Ile Marguerite, situé au milieu du Danube. C’est un écrin de verdure, interdit à la circulation. On y trouve une roseraie, un jardin japonais, une réserve de gibier ainsi que des hôtels thermaux. J’ai adoré le spectacle des fontaines et de jets d’eaux à l’entrée de l’île. Imaginez les jets d’eau s’élever en rythme sur « Let It Go » de Frozen. Un vrai moment magique empreint de poésie.
Puis nous avons repris notre route direction Buda et le Bastion des Pêcheurs. Cet ensemble de remparts et de tourelles (terminé en 1906) fait penser à un château de conte de fées. Les sept tourelles symbolisent les sept tribus magyares, chaque chef y étant représenté par une statue. Le chemin de ronde fait partie des incontournables et offre de belles vues sur le Danube et sur Pest. Il se tient à côté de l’église St Mathias, petit bijou roman.
Ensuite, nous avons rejoint Pest par le Pont de Chaînes qui est le plus ancien pont de la ville et dont il est considéré comme le symbole. Deux ingénieurs britanniques, William Thierney Clark et Adam Clark, furent chargés de la réalisation du projet. À chaque extrémité, deux lions en pierre montent fièrement la garde, couchés sur un piédestal.
Nous sommes allés voir la Grande Synagogue de Budapest. C’est la plus grande synagogue d’Europe. Elle fut construite entre 1854 et 1859. D’inspiration byzantino-mauresque, c’est un bel édifice en briques colorées, surmonté de deux tours à bulbe. Nous ne l’avons pas visité, nos tenues ne se prêtant pas à ce genre de visite mais l’extérieur est vraiment incroyable. A l’arrière, dans le cimetière de la synagogue se trouve un « arbre de vie », monument dédié aux victimes de la Shoah, notamment des 600 000 juifs hongrois tués par les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Ainsi c’est terminé notre roadtrip en Europe de l’Est. Je ne ferais pas d’articles sur Salzbourg. Nous avons eu un temps horrible, les photos ne sont donc pas géniales et je pense que nous avons manqués de belles choses. Salzbourg sera l’objet d’un autre voyage et pourquoi pas en hiver. Un bel article verra le jour à ce moment là.
J’ai adoré ce voyage, j’ai adoré les villes que nous avons visitées, j’ai adoré que nous le fassions tous les deux et cela me donne encore plus envie de voyager. Quelles destinations me conseillez vous pour un futur nouveau roadtrip ?
A bientôt !
Crédits Photos : A. Bourgoin.