Jeudi, je ne travaillais pas car je récupérais de la veille où j’avais travaillé avec les sages-femmes en douze heures.
De bon matin, j’ai pris le volant direction Trinité. Il faisait encore frais, le soleil brillait. Belle journée pour être seule, sur la route, radio en marche et cheveux au vent.
La route vers Trinité était tortueuse et les locaux roulent toujours comme des malades mais je commence à prendre le pli.
Puis, je ne sais pas trop comment, sur la route, je me suis brusquement retrouvé en direction de Sainte Marie. Vu que j’avais l’intention d’y aller, j’ai continué sur cette voie. Mon sens de l’orientation est assez mis à mal ici, mais bon j’arrive toujours à retrouver mon chemin.
Sainte Marie : C’est une petite commune sympathique mais pas très animé. c’est aussi une ville de tradition très fière de son Tombolo. Cette large bande de sable est formée par les courants marins. Elle relie l’îlet Sainte-Marie à la côte durant le Carême. On peut alors se rendre à pied sur l’îlet – qui n’est plus qu’une presqu’île – situé en face au bourg.
Le Lorrain : Le bourg s’étire le long d’une grande anse de sable gris, battue par la houle et bordée des falaises avec vues sur l’Atlantique. De très beaux points de vue mais ville sans grand intérêt. Le touriste de base ne s’aventure si loin dans le nord.
Basse Pointe : Je me suis arrêtée un petit moment dans ce petit bourg mais rien de très intéressant non plus. Juste la force impressionnante de l’océan et les embruns qui salent la peau.
Grand’Rivière : A partir de Macouba, la route s’enfonce à flan de montagne dans une profonde forêt, enjambe un pont digne d’un film d’Indiana Jones et débouche sur ce village du bout du monde à l’extrémité septentrionale de la Martinique. La route Nord atlantique s’arrête ici face à la mer, près d’une petite plage de sable noir.
Je me suis arrêtée chez Tante Arlette pour manger l’assiette du jour : Acras de morue, Crudités et tomate farcie aux fruits de mer. Et un petit Coca parce que je conduis et que je me méfie des cocktails ici.
Puis ensuite, j’ai repris la route non stop jusqu’à Saint Pierre en traversant de l’ouest à l’est et en contournant la Montagne Pelée recouverte de nuages.
Le paysage est une succession sans fin de champs de bananiers et de canne à sucre. Ce coin de l’île est un peu le centre de la banane martiniquaise.
Cette journée a vraiment été sympa mais la route m’a fatiguée et ce n’est vraiment pas de tout repos de conduire ici. Mais je voulais vraiment faire ce coin de l’île et voir l’océan. C’est chose faite !
Il y a ce côté sympa de se retrouver seule face à soi même. Cela permet de penser à tout et à rien, de faire des projets, de profiter de la route, de la musique et de se laisser porter.
A bientôt !