Ballade dans le Nord Caraïbe de la Martinique.

Jeudi 14 mai, c’était le jour de l’Ascension. Et donc jour de fête et jour férié.
J’en ai profité pour aller visiter le nord de l’île mais cette fois côté ouest.
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Après quarante minutes de voiture, me voici arrivée à St Pierre où je tente de me garer après m’être fait klaxonner 3 fois parce que je chercher une place. Croyez-moi, je n’en peux plus de la route et de ses usagers ici.
Une fois garée, je commence mon exploration de la ville.

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Ruelle de St Pierre

St Pierre fut la première capitale de la Martinique. Port de commerce, ville de tous les plaisirs et importante au niveau économique, elle devint florissante grâce à l’industrie du sucre, du rhum, et du trafic d’esclaves. La ville était surnommée ‘le petit Paris ». Elle sera par ailleurs le berceau de l’abolition de l’esclavage. Jusqu’à la fin du XIX siècle, c’est une cité riche, dynamique et moderne avec son théatre, sa cathédrale et son carnaval réputé.
Jusqu’au jour où, le volcan de la Montagne Pelée, qui domine la ville, donne des signes inquiétants d’éruption mais personne ne semble s’en préoccuper sauf quelques malins qui s’enfuient à Fort de France.
A 8h02 de ce 8 mai 1902, dans une formidable explosion, une nuée ardente s’échappe du volcan. Ce nuage de pierre, de cendres et de gaz enflammés descend en trombe sur la ville et sa rade (où il ne restera qu’un seul bateau à flot, les autres gisant tous dans la baie). En quelques minutes, il ne reste plus rien. L’éruption tue 28 000 personnes sur les 29 000 que comptait la glorieuse cité.

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Aujourd’hui, Saint Pierre est classé « ville d’art et d’histoire » et garde les stigmates de la tragédie. Si une partie des vestiges forme la base de la nouvelle ville, de nombreuses ruines sont restées en l’état, parfois gagnées par les herbes folles.Les plus impressionnantes sont celles du théâtre et de la prison.

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Entrée du théâtre (bien sauvegardé)
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Ruines de la prison
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Scène du théâtre

(source d’information :  Lonely Planet, Martinique 2015)

Cette ville est encore très marquée par cette éruption. La reconstruction date de 1920, il semble que l’ombre de la catastrophe plane toujours sur la ville. La cité compte aujourd’hui seulement 5000 habitants et les ruines sont nombreuses, les habitations délabrées, les rues semblent encore calcinées. La ville s’étend le long d’une baie de sable gris magnifiques et la rade fait le bonheur des plongeurs qui partent à la découverte des galions engloutis.

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J’ai visité le petit musée Franck A. Perret, un vulcanologue américain. Il retrace l’histoire de l’éruption. On peut y voir divers objets sauvés des décombres comme une petite machine à coudre ou du riz pétrifié. On y voit aussi la cloche en fonte de la cathédrale complètement déformée qui témoigne bien de la violence de la  nuée ardente. Bien qu’intéressant, je l’ai trouvé un peu cher pour ce qui est proposé (5€).

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J’ai profité de ma visite pour acheter des cartes postales que j’ai écrites sur la jetée, à l’ombre. Puis je me suis mise en quête d’un déjeuner mais rien ne m’inspirait alors je suis partie en direction du Prêcheur ou j’ai pu me régaler d’écrevisses et d’un sorbet passion.
C’est un village très calme, qui termine la route Nord Caraïbes. On raconte que c’est ici qu’a eu lieu la révolte des esclaves en 1848.

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Ensuite direction la plage et plus particulièrement l’Anse Céron, un peu plus au nord, sur un chemin mi-terre mi-béton.
Cette plage de sable noir est très appréciée des amateurs de plongée en masque et tuba et je voulais voir ça de mes propres yeux.
Je suis donc partie à la recherche des poissons tropicaux. Hélas, le temps était assez mitigé et les courants très forts, donc je ne me suis pas trop aventurée près des gros rochers de peur de me les prendre à cause du ressac.
Un habitué des lieux m’a proposé de m’accompagner et m’a permis de voir quand même les coraux et de profiter de l’eau claire. J’ai passé un moment sympathique. Ensuite ce fut bronzette et avancement de mon livre (j’ai pour objectif de le finir avant de rentrer et il fait 1144 pages donc j’ai encore du boulot).

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Enfin, je suis rentrée vers 17h après une journée bien remplie.
La route Nord Caraïbes est la plus belle de l’île à mon avis. A chaque tournant, on est ébloui par la beauté de la mer, on roule entre elle et les falaises. C’est vraiment magique et ce coin là reste un de mes préférés. Dommage que ce soit si loin de chez moi !
Avec cette journée, je clôture le tour de l’île, je suis allée partout, sur toutes les côtes et je pense avoir vu tous les paysages que la Martinique a à offrir et j’en suis vraiment ravie !

A bientôt !

 


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