Hello,
J’espère que vous allez bien.
Aujourd’hui, on se retrouve pour un article un peu particulier.
En effet, j’ai envie de vous partager mon avis et un petit retour d’expérience à propos de couches lavables.
C’est un concept qui peut paraitre un peu compliqué de prime abord mais qui, au final, peut être facile à gérer avec un peu d’organisation.
Pourquoi utiliser des couches lavables ?
1- Pour le côté écologique tout d’abord.
En rentrant de la maternité, j’ai eu un vrai cas de conscience écologique. Entre les couches, les cotons, l’eau utilisé, les machines de linge, etc… j’ai vraiment ressenti un grand malaise, les hormones du post-partum n’aidant pas du tout il faut l’avouer (mais c’est un autre sujet).
Pour bien comprendre, un petit état de lieux s’impose : (source ADEME, ANSES)
=> Un enfant porte de sa naissance à sa propreté entre 4000 et 5000 couches.
La production de ces changes, s’ils sont jetables, consomment des ressources importantes comme du pétrole brut pour le plastique, des milliers de litres d’eau pour la transformation des matières premières en produit fini ainsi que des milliers de kwh pour la production de l’énergie nécessaire et des milliers de kms de transport qu’il soit routier, maritime ou aérien.
Ces changes a usage unique représentent près d’une tonne de déchets en France qui ne sont pas recyclés. Leur destruction par incinération génèrent des gazs toxiques/polluants et en cas d’enfouissement les couches mettent environ 500 ans à disparaitre totalement.
Les couches jetables représentent 40% des déchets d’un foyer lorsqu’un enfant entre 0 et 2 ans y vit.
=> Les couches lavables utilisent 3.5 fois moins d’énergie à produire et 2.5 fois moins d’eau et l’on sait qu’environ 20 couches lavables sont nécessaires par enfant.
Si le foyer a plusieurs enfants, les mêmes couches peuvent être utilisées.
Et la revente en seconde main est très courante à la fin de l’utilisation.
Il n’y a donc pas de collecte, pas de destruction, pas de pollution.
On pourrait croire que la consommation d’eau et d’énergie est supérieure du fait des machines de linges supplémentaires. Mais en fait, il a été démontré que l’utilisation des couches lavables par rapport aux jetables représente 50% de consommation d’eau en moins.
Pour plus d’informations, je vous conseille le site Couches Lavables et Cie où vous pourrez trouver toutes les informations que vous souhaitez à ce propos notamment en lisant les articles sur les idées reçues concernant les couches lavables. Il est extrêmement bien fait et convaincant.
2- Pour la composition de couches lavables.
Majoritairement en tissus d’origine écologique que ce soit du coton, du bambou ou tout autre matière, elles ne contiennent aucun produits toxiques ou allergisants pour bébé et ça, on ne peut pas le négliger. Malgré tous les efforts des fabricants de couches jetables.
3- Pour le côté économique :
Les couches jetables coutent entre 1200€ et 2400€ en 2 ans et demi.
Les couches lavables entre 400€ et 1000€ en utilisation exclusive.
Je crois que tout est dit.
Bon, ça c’était la théorie.
Passons à la pratique et je vous le dis de suite, nous ne sommes pas des extrémistes de la couche lavable malgré les données ci-dessus. Nous avons une utilisation mixte et pratique, adaptée à la réalité de notre vie.
Comment débuter ?
L’idée d’utiliser des couches lavables pour bébé nous vient d’un couple d’ amis qui s’est lancé pour leur fille. Ils avaient suivi une formation en Visio proposée par la Métropole de Grenoble avec Laurent Levrot, spécialiste de la question des couches lavables (le site proposé ci-dessus est le sien).
Quelques semaines avant la naissance de bébé, nous avons à notre tour suivi cet atelier et nous avons été convaincus.
Grâce à cela, nous avons eu la possibilité d’essayer un panel assez large de couches lavables de différentes marques et ainsi de voir ce qui nous convenait ou non. Le tout gratuitement via Locacouche.
Si vous êtes de la région, je vous mets le lien de l’atelier ici.
Et sinon, je sais qu’il existe de plus en plus d’associations partout en France qui permettent de se former et d’en savoir plus à ce sujet.
Nous avons commencer les tests au 1 mois de bébé. Avant, nous avions décidés d’utiliser des couches jetables, le temps de faire connaissance avec notre bébé, de nous familiariser avec notre nouveau statut de parents et de sortir un peu la tête de l’eau.
Comment ça fonctionne ? Quelles couches choisir ?
Les couches lavables sont (en général) composées de 4 parties :
* la surcouche (4) : c’est la partie visible de la couche, à l’extérieur avec les scratchs de fixation.
* la nacelle (3) : fixée à la surcouche et qui accueille l’absorbant.
* l’absorbant (2) ou insert principal : qui recueille les urines et les selles. Il peut être en différentes matières comme le coton, le bambou, la polaire ou la microfibre.
* le voile de protection (1) jetable ou lavable qui se positionne sur l’absorbant pour récupérer les selles et les jeter plus facilement.
A cela s’ajoute, la doublure (ou booster) que l’on met la nuit notamment pour augmenter l’absorption de la couche.


Il existe en gros 3 grands types de modèles de couches lavables :
– les Tout en 1 (Te1) : les items 2-3-4 sont cousus ensemble, cela se présente comme un couche jetable. Il faut donc en acheter un certain nombre pour tenir quelques jours entre vos machines de linge.
– les Tout en 2 (Te2) : la surcouche et la nacelle sont en une seule pièce, il faut rajouter l’absorbant à l’intérieur et le voile. On achète donc la couche d’un coté et l’absorbant de l’autre. Et on peut réutiliser la couche plusieurs fois avant la laver en ne retirant que l’absorbant souillé (en cas d’urines seules notamment).
– les Tout en 3 (Te3) : tous les éléments sont dissociés. Il faut donc « monter » la couche mais cela permet de ne laver que ce qui est sale.
Dans notre période d’essai, nous avons essayé plein de marques différentes et nous sommes arrivés à la conclusion que nous préférions les T-Mac de la marque Hamac.
Certainement les plus chers, je vous l’accorde mais les plus pratiques selon nous. Ce sont des Te3.
A partir de là, je ne vais donc vous parler que de NOTRE expérience qui ne prévaut sur aucune autre en vous donnant ce conseil : les couches lavables, ça fonctionne.
Il faut juste trouver ce qui VOUS convient et trouver votre organisation. Cela peut prendre du temps mais au final, ce n’est pas compliqué.
Notre stock : Les T-Mac ne sont pas adaptables au niveau de la taille. Comme pour des jetables, il faut prendre la taille du dessus à partir d’un certain temps. Notre bébé a grandi et grossi rapidement donc nous avons utilisé la taille S environ 3 mois. Et depuis nous utilisons la taille M. Bébé a 1 an et elles lui vont encore bien.
Après quelques calculs et diverses recherches sur le net, nous avons décidés d’acheter :
– 3 surcouches et 6 nacelles de la marque Hamac.
– 12 absorbant en bambou de la marque Petit Pea que nous avons avons trouvé ici.
De ce que j’ai pu lire à droite à gauche, ce sont les meilleurs et en effet, nous en sommes ravis. Ils absorbent très bien et sèchent vite après lavage.
Pour les voiles, nous en avons quelques uns en polaire de la même marque et sinon nous utilisons des jetables de marques différentes (notez que les voiles peuvent se laver 2 à 3 fois s’ils n’ont recueillis que de l’urine.)
Avec ce stock, nous faisons environ 2 machines par semaine.
Avant de vous parler d’entretien, je dois ici préciser un point important.
Nous avons fait le choix de ne pas utiliser de couches lavables la nuit car j’ai toujours privilégié le sommeil (fragile) de mon bébé et je ne souhaitais pas avoir à le réveiller pour le changer en cas de fuites.
Nous avons utilisé à 100% les couches lavables pendant ses 6 premiers mois la journée et les couches Tidoo la nuit ou en voyage.
Depuis qu’il est gardé, nous n’utilisons les lavables que lorsqu’il est avec nous, c’est à dire 4 jours par semaine et en fin de journée.
L’entretien :
Je me suis beaucoup renseigné, notamment sur un groupe Facebook de couches lavables avant de trouver une routine satisfaisante qui n’encrasse pas les couches (c’est souvent le problème) tout en lavant parfaitement et en ne faisant pas mille machines par jour.
Nous faisons donc un premier cycle à 30°C de 30 min avec un demi-bouchon de lessive avec seulement les absorbants, les voiles et les cotons réutilisables.
A la fin de ce cycle, nous rajoutons les nacelles, les surcouches et le reste du linge à laver et nous relançons un cycle de 1h20 à 40°C.
Avec cette routine, nous n’avons jamais eu de soucis.
Les couches sont véritablement propres, le linge sent bon et nous n’avons eu aucun souci de peau ou autres depuis.
Concernant le séchage, le sèche-linge est à proscrire car cela abime énormément les couches. Le séchage à l’air libre prévaut.
Il arrive parfois qu’il soit nécessaire de détacher l’absorbant suite à un débordement de selles hors du voile. Pour cela, nous utilisons un détachant naturel à base de fiel de boeuf avant de le faire sécher et de le stocker en attendant la prochaine lessive.
Concernant la lessive, il faut éviter celles à base de glycérine car cela encrasse les absorbants (et vous contraint à faire des décrassages plus souvent). Nous utilisons la lessive Formyl de Liddl qui est très bien.
J’avoue que moi qui faisait ma propre lessive, cela m’a un peu fait tiquer mais bon, on ne peut pas être parfait sur tous les plans.
Le stockage :
Pour le stockage, nous mettons les absorbants et les voiles mouillés (mais réutilisables) dans le sac fait par la marque Hamac. Ce sac est composé d’un filet et d’un sur-sac étanche qui permet d’éviter les moisissures. Il est recommandé de garder les absorbants mouillés maximum 3 jours.
Nous nettoyons les taches sur les nacelles avant de les faire sécher à l’air libre de même pour les surcouches.
L’important est de ne pas faire tremper les couches dans de l’eau et de les garder au sec dans un endroit aéré en attendant la prochaine machine.
L’économie :
Concernant les économies financières, je sais que lorsque l’on fait du 100% lavable, les économies sont conséquentes. Je pense d’ailleurs que nous en avons fait pendant les 6 premiers mois de bébé.
A ce jour, nous utilisons quand même des jetables pour la garde donc nous sommes un peu perdants.
Sachez que pour chaque taille, nous avons dépensé environ 300€.
La vraie économie sera flagrante si nous avons un deuxième enfant car nous serons déjà équipés.
Autre chose, nous avons choisi d’acheter nos couches neuves mais la seconde main est une vraie mine d’or pour peu que vous preniez le temps de chercher ce qui vous convient.
Mon avis près 12 mois d’utilisation :
Pour ma part, je suis convaincue. Cela demande un temps de rodage et de l’organisation mais après ça roule tout seul.
Il faut aussi savoir jusqu’où l’on souhaite pousser ce choix. On peut faire du 100% lavable, c’est possible en achetant les couches adaptées pour la nuit et en ayant un mode de garde qui le permet. On peut aussi faire du 100% à la maison et pas du tout à l’extérieur.
Bref, il y a des tonnes de combinaisons possibles, à vous de trouver celle qui vous correspond.
Une chose est sûre, c’est que chaque couche lavable utilisée est un déchet de moins dans la nature et une chance de plus pour la planète. Et c’est pour cela que, au final, l’effort n’est pas insurmontable !
Ressources :
– Le site de Laurent Levrot : https://couches-lavables-et-compagnie.com/
– Le site Hamac : https://www.hamac-paris.fr
– La boutique de location de couches Locacouche : http://www.locacouche.com/
– L’association Tohu Bohu à Grenoble qui propose aussi un service de location de couches mais aussi avec option lavage (un truc de ouf!) : https://www.facebook.com/iciTOHUBOHU/
– L’article de Cui-cui les petits oiseaux qui m’a aidé à y voir plus clair : https://cuicui-lespetitsoiseaux.fr/couche-lavable-hamac-avis/
Je pense que je vais m’arrêter là, l’essentiel est dit !
Je reste à votre disposition en commentaires pour toutes vos questions et remarques. Le sujet mériterait d’être encore creusé mais cela reste assez spécifique donc on va s’en tenir là.
J’espère vous avoir donné envie de vous lancer ou au moins de vous renseigner (si vous êtes là, c’est surement déjà le cas 😉 ).
Merci de m’avoir lue,
A bientôt !
Une réflexion sur “Couches lavables : mon avis et retour d’expérience.”