Les Chroniques d'Océane

Mardi fut une journée exceptionnelle ! Une de ces journées qui, avec le recul, nous reste et nous marque. Une peu comme la journée que je vous avais partagée ici.

Le weekend avait été fatiguant car je travaillais de nuit. Le lundi matin, ce fut un peu la course mais, l’émerveillement avait commencé quand j’avais deviné, à travers mes volets, qu’il neigeait !  Ce jour là, Alex m’a proposé de venir me chercher et d’aller skier le lendemain. En début d’après-midi, nous étions sur la route, direction Villard de Lans.
Sur la route, il ne neigeait plus mais c’était tellement beau. Les arbres étaient blancs, les champs et l’asphalte aussi. De part et d’autres, les stalactites habillaient les parois calcaires des gorges. C’était beau, c’était apaisant. Avec de la bonne musique en fond sonore et mon chéri au volant, on se serait cru dans un film tant le moment était parfait !
Le soir, dîner en famille et repos bien mérité.

Le mardi matin, le temps était gris et nuageux. Pas vraiment le genre de temps qui donne envie de sortir de sous la couette. Plutôt le genre de temps qui donne envie de regarder la neige tomber et de lire un livre.
Mais nous sommes partis tous les deux, à l’assaut des pistes. Je suis clairement débutante dans ce domaine, je vous l’ai déjà expliqué ici. Mon appréhension était phénoménale.
Petit arrêt location de ski et achat de forfait et direction le télécabine. Plus nous montions, plus le temps se découvrait pour, au final, faire émerger un ciel d’un bleu inouï, une neige étincelante et un paysage à couper le souffle. Ce jour là, j’ai été particulièrement reconnaissante d’habiter dans cette région, à deux pas d’une nature aussi belle et aussi exceptionnelle.

Première descente, première chute, première sensations. J’ai repris mes marques, tout doucement. Alex m’attendait, patiemment. Je pense que concrètement, il s’est bien ennuyé avec moi ce jour là. Mais il n’en a rien dit. Il m’a juste encouragé, emmené sur des pistes que je n’aurais jamais faite seule. Grâce à lui, j’ai fait ma première piste rouge. (Bon, entre nous, c’était un méga traquenard et il en a pris pour son grade tellement j’ai eu peur…mais je l’ai fait !)
Sur les pistes, il n’ y avait personne. Les pistes appartenait aux chanceux qui ne travaillent pas. La semaine prochaine, elles seront aux vacanciers, aux enfants, aux touristes. Mardi, elles étaient à nous.
Les réflexes sont revenus, les paysages étaient toujours aussi beaux. La neige était fraîche, légère, parfaite. Alex s’éclatait dans la poudreuse immaculée. Moi, je faisais attention à bien rester sur la piste damée, de peur de ne pas réussir à tourner sinon. Un moment, je me suis retrouvé malgré moi sur la poudreuse…l’impression de glisser sur du coton, de voler… le bonheur !

Vers midi, la faim l’a emporté sur l’envie de continuer à glisser. Direction, le restaurant d’altitude pour se réchauffer, se rassasier et s’hydrater.  La dernière descente avait été rude et je me suis fait mal au genou alors j’ai profité de ce moment hors du temps au sommet de la montagne, avec le soleil qui me réchauffait le dos et toujours ce paysage à couper le souffle.

Ensuite, on a repris les descentes. Alex en profitait à fond. Le brouillard a alors commencé à remonter, et il a commencé à faire froid. Mon genou me faisait mal. Pour moi, il était temps d’arrêter au risque de finir par vraiment se blesser.

Alors, on est redescendus dans la grisaille. On est rentré au chaud pour se coller contre le poêle et cette journée parfaite s’est terminée comme on voulait qu’elle commence au début : au chaud, un livre à la main.

A bientôt !